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Rencontrer la conférence-performance

    Avec Benoit Jodoin, historien de l’art et auteur, Catherine Lalonde Massecar, artiste interdisciplinaire et chercheuse, Frédérique Laliberté, artiste-chercheuse et Klervi Thienpont, comédienne-chercheuse.

    Une activité organisée par Marie-Christine Lesage (École supérieure de théâtre) et Catherine Lalonde Massecar (DEPA)

    En réponse à une normalisation de la parole des artistes et de l’académisation du processus artistique, la conférence-performance renverse les attentes trop cadrées de l’université et brouille l’opposition entre l’œuvre et les discours qui l’accompagnent. En présentant plusieurs exemples, cette rencontre suivie d’une conversation sera l’occasion de manifester performativement les possibles de cette forme, dans l’histoire et dans l’action, en toute subjectivité.

    Avec les présentations, discours performés, conférences détournées, restitution de processus et d’archives, dramatisation de la pensée, prise de parole et récits de :

    Benoit Jodoin : Intermèdes : animer la recherche-création

    Catherine Lalonde Massecar : Conférence-Opéra-Manœuvre et tablées performatives

    Frédérique Laliberté : LA CONFÉRENCE PERFORMATIVE, également appelée LA PERFORMANCE CONFÉRENTIVE

    Klervi Thienpont : (Dé)tourner sa langue (extrait)

    Marie-Christine Lesage & Benoit Jodoin : animation (conversation)

    Benoit Jodoin est titulaire d’un doctorat en Arts : histoire et théorie de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et en Histoire de l’art de l’UQAM. Il est spécialiste d’art contemporain qu’il aborde depuis une sensibilité queer. Ses recherches portent principalement sur la manière dont le savoir est mis en forme dans des pratiques de recherche-création, des œuvres participatives, des conférences-performances, des installations et des événements de parole. En plus de l’enseignement qui l’anime depuis plus d’une décennie, il collabore régulièrement à plusieurs revues d’art actuel. Il œuvre également dans le milieu muséal montréalais à la programmation de l’action culturelle. Son essai Pourquoi je n’écris pas vient de paraître aux Éditions Triptyque.

    Catherine Lalonde Massecar œuvre dans le domaine des arts interdisciplinaires depuis une quinzaine d’années à titre d’artiste-chercheuse et d’instigatrice de projets aux formes matérielles et immatérielles à même le réel. Ses projets oscillent entre des créations collaboratives artistes/communauté dans le quartier Centre-Sud de Montréal (fondatrice du Péristyle Nomade) et des projets d’expérimentation et d’infiltration dans des lieux multiformes (solo et Duo Massecar•d’Orion). Elle détient une maîtrise en théâtre de l’UQAM, dont le sujet est l’infiltration artistique et la fragmentation de la dramaturgie en territoire urbain (2011). À l’automne 2016, elle a entrepris un doctorat en études et pratiques des arts. Elle s’intéresse à l’impermanence des processus artistiques qui s’inscrivent dans la ville en constante transformation.

    Frédérique Laliberté est une humoriste inconnue, une geek dépassée et une scénographe en devenir. À bord des rafiots matériels, performatifs et discursifs que sont ses projets polymorphes, elle navigue dans des univers fabriqués où elle introduit moult détritus et objets en fin de vie utile. C’est là une tentative aussi élaborée que futile de dévier leur trajectoire vers la poubelle. Frédérique Laliberté n’est spécialiste de rien, sauf peut-être du papier mâché. Son approche antidisciplinaire donne lieu à des aventures artistiques et intellectuelles émancipées. Frédérique assemble des bricolages existentiels, concocte des spaghettis spatiotemporels et raconte des histoires douteuses, dans un équilibre précaire entre documentaire et fiction. Elle poursuit actuellement ses manigances en tant que candidate au doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. S’adressant à l’imaginable, sa recherche-création doctorale s’inscrit dans une collaboration à la fois concrète et allégorique avec les navires, pour construire une interprétation du réel où le protagonisme humain est démantelé. Ce faisant, elle crée de l’interférence dans les narrations dystopiques du présent que nous habitons. Frédérique Laliberté est membre du laboratoire de recherche sur les pratiques audiovisuelles documentaires (labdoc), du studio La pelouse ainsi que des collectifs On est tu heureux hen. et Motel Hélène. Elle a présenté ses projets à l’international dans des white cubes, des black boxes et des sous-sols, sur les flots d’une rivière, entre les tas de gravier d’un terrain vague lavallois et dans le désert du Sahara. Elle vit et travaille le long du Fleuve Saint-Laurent.

    Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec en jeu théâtral (2003), Klervi Thienpont a participé comme comédienne à plus d’une trentaine de productions sur les scènes du Québec et en tournées. Créations, répertoire, théâtre jeunesse, jeu physique, marionnette, grand plateau, salle intime, théâtre expérimental, comédies musicales, créations collectives, écriture et mise en scène; elle s’est frottée au théâtre dans toutes ses dimensions ou presque. Elle crée de toutes pièces 3 spectacles avec la compagnie qu’elle a cofondé le Théâtre des 4 coins (2006 à 2019). En 2017, elle entre à la maitrise à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Elle y fait ses premiers PowerPoint, du montage sonore, et découvre avec enthousiasme l’ethnographie postmoderne comme posture de recherche. Un 2e bébé et une pandémie plus tard, elle obtient son diplôme en 2021. (Dé)tourner sa langue (conférence détournée issue de son mémoire-création) est présenté cette saison dans le CAM en tournée. Femme de théâtre, autrice, elle a également plusieurs créations en chantier, dont Respirer sous l’eau, une installation théâtrale et sonore sur la question de l’espoir.

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